œufs dignes des palaces saint emilion

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Le Début de notre aventure

Gilles Rougé-Mounard a créé la Maison Tizac. L’artisan porte un projet à 12 000 poules d’ici la fin de l’année.

On sait que le canton de Guîtres, qui rassemble 13 communes, a la forme d’un gallinacé.

Depuis quelques années, une association bien connue dans le domaine de la photo s’y est installée - Qui de l’œuf ou de la poule -.

Guîtres, le chef-lieu, vit depuis cinq ans au rythme des Guîtrofolies, une cavalcade de poules qui paradent dans la cité à l’initiative de l’association Guitr’à9 (1). Mais à Tizac-de-Lapouyade, petite commune située au nord-ouest du canton, se sont bien de vraies poules en chair et en plumes cette fois-ci qui y vivent paisiblement et pondent chaque jour un œuf chacune.

L’histoire est simple : elle est l’idée de Gilles Rougé-Mounard et son épouse Agnès, qui ont décidé, il y a deux ans, de créer un élevage de poules pondeuses. « J’ai la passion de l’œuf, je l’aime sous toutes ses coutures », dira Gilles qui travaillait auparavant dans l’immobilier.


Dans son poulailler vivent paisiblement au plein air 1 000 cocottes de race Lohmann-Brown. Dès que l’on s’approche du poulailler, elles trottinent et caquettent.

Des débouchés locaux

Gilles récolte un millier d’œufs par jour, pondus par ses poules qui sont nourries uniquement avec des céréales certifiées sans OGM.
Le débouché est local, il livre les œufs de quarante-huit à soixante-douze heures après la ponte sur Galgon, Saint-André-de-Cubzac, Libourne, à des crémiers, bouchers-charcutiers, petites et moyennes surfaces. Mais ce passionné de poules et d’œufs ne compte pas en rester là ; il a un projet d’extension de son élevage sur une surface de 8 ha et augmenter permettant de recevoir jusqu’à 12 000 poules, tout en restant artisanal.

Un investissement qu’il évalue à 900 000 euros et qu’il pense rentabiliser rapidement en proposant ses œufs extra-frais et de bonne qualité gustative à la région bordelaise.

« Ce sera un projet pilote unique en France, du point de vue sanitaire et commercial, car j’adhère à la charte sanitaire, l’élevage est suivi par un vétérinaire de la Direction des services vétérinaires. C’est un gage de qualité sur le plan sanitaire et qualité de vie des animaux. De plus, mon fournisseur d’aliments est aussi affilié à cette charte, qui est obligatoire », souligne Gilles Rougé. 

 

Une récolte automatisée

 

Dans son projet qui verra le jour d’ici la fin de l’année, Gilles va construire un nouveau poulailler qui sera composé de cinq bâtiments capables de recevoir 3 000 poules chacun et disposant d’un parcours extérieur couvert d’une surface de 1,650 ha.

Actuellement, le ramassage des œufs après la ponte se fait manuellement ; dans ce nouveau projet, la récolte sera automatisée, car il prévoit néanmoins la production d’environ 12 000 œufs par jour (un œuf par poule sachant que dans les élevages industriels les poules élevées en batteries peuvent pondre jusqu’à deux œufs par vingt-quatre heures).

 

Et ce sera le seul centre de conditionnement agréé en Gironde.


Pour habituer les poules à ce lieu de vie pas très ordinaire, elles passent un mois dans un poulailler un peu spécial, afin de s’habituer à pondre et marcher sur un caillebotis, monter à l’échelle - le poulailler est situé à près d’un mètre du sol -, et à boire de l’eau avec un système automatisé muni de pipettes, ce qui permet d’avoir toujours une boisson propre et exempte de bactéries.

Dès qu’elles sont habituées à cette nouvelle vie, elles intègrent leur destination finale pour une vie de poule pondeuse durant treize mois.

(1) Les Guitrofolies se poursuivent jusqu’au 27 avril, une vingtaine de poules sont exposées dans la cité.

Article du journal SUD OUEST du 24 avril 2013

© Photo Jean Gaury